Campagne de syndicalisation à l’Usine Grande-Baie

La capacité des travailleurs à se défendre doit primer

Publié : 23/02/2017

Saguenay, le mercredi 23 février 2017 – Lors d’une conférence de presse, le Syndicat des Métallos a invité les travailleurs et travailleuses de l’Usine Grande-Baie à se syndiquer pour mieux protéger les emplois et les conditions de travail. Les Métallos ont également réitéré leur proposition formulée à Unifor pour que la campagne de syndicalisation soit menée par le syndicat, qui est en meilleure position pour obtenir une accréditation.

Rio Tinto Alcan a annoncé en janvier dernier des compressions de 12,6 millions à son usine de Grande-Baie, dont la coupure de 103 postes. De plus, la compagnie a fait savoir en février, peu après le dévoilement de ses résultats positifs ainsi que d’importantes augmentations des dividendes, qu’elle visait de nouvelles compressions de 750 millions en 2017, s’ajoutant à celles des dernières années. « L’avenir est incertain. Ces gens luttent pour leur emploi, leurs conditions de travail et l’avenir de bons emplois dans la région. Ils ont besoin d’un syndicat pour bien le faire. Ils ont besoin d’un rempart contre l’appétit sans fin de notre patron respectif. Ils ont besoin de se regrouper pour négocier. Pour y arriver, ils doivent pouvoir mettre toutes les chances de leur côté », a expliqué le président de la section locale 9490 des Métallos chez Rio Tinto Alcan, Alexandre Fréchette.

À l’heure actuelle, le Syndicat des Métallos et Unifor mènent une campagne de syndicalisation auprès des travailleurs et travailleuses de l’Usine Grande–Baie, ce qui pourrait compromettre les chances de réussir, puisqu’une majorité de travailleurs doit adhérer à un même syndicat pour que l’accréditation soit reconnue. Afin de faciliter le déroulement de cette syndicalisation, le Syndicat des Métallos offre à Unifor de déterminer quel syndicat aura fait signer le maximum de cartes de membre et de laisser celui qui arrive en tête mener seul cette campagne.

« Nous, les Métallos, sommes prêts à nous retirer si nous voyons qu’Unifor est plus avancé et lui demandons de faire de même. Parce que l’important au bout du compte, c’est que les travailleurs de l’Usine Grande-Baie puissent se défendre, puissent avoir un rempart pour se protéger de la compagnie. C’est qu’ils puissent avoir une voix forte », a souligné le représentant des Métallos pour la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Hugues Villeneuve.