«Le laminoir à poutrelles, c’est maintenant qu’on le veut»!
Voilà le message porté sur un parcours de plus de 60 km par la caravane de la solidarité composée d’une centaine de voitures le 19 juin 2009. La caravane c’est mise en branle vers 9h00 devant le local de la section locale 6586 du Syndicat des Métallos à Contrecœur. Elle c’est ensuite déplacée sur l’autoroute de l’Acier, la 30, vers l’ouest, puis sur la 20 vers le tunnel Louis-Hyppolite Lafontaine et finalement sur la 132 vers l’usine d’ArcelorMittal à Contrecœur.«Ça fait chaud au cœur de vous voir en si grand nombre pour aller porter à ArcelorMittal un vendredi matin la pétition qui comprend plus de 11, 928 signatures», a lancé devant la barrière de l’usine le président de la section locale 6586 Claude Langlois. Pierre Arseneau, le permanent, témoigne que « c’est émouvant de voir une quarantaine de travailleurs habillés en orange qui sortent de leurs ateliers à l’usine pour rencontrer à la barrière les cent vingt cinq personnes de la caravane. Quelle belle solidarité». Daniel Roy, directeur québécois du Syndicat des Métallos, a fait la remise de la pétition à Daniel Robert, vice-président aux ressources humaines et vice-président Ressources humaines et affaires juridiques d’ArcelorMittal. Il était accompagné notamment de Claude Langlois, président de la section locale 6586, de Patrice Lemay, président de la section locale 8060, des présidents du CSA (Comité de Solidarité de l’Acier des Métallos) et des participants de la caravane. «Quelle belle façon de dire à ArcelorMittal qu’il doit remplir son engagement», a-t-il lancé. «Nous ne lâcherons pas le morceau. D’autres actions vont suivre. Le gouvernement du Québec a confirmé son appui au projet. Maintenant, c’est au fédéral de faire sa part. M. Harper, il n’y a pas que l’auto au Canada. Contrecœur aura son laminoir à poutrelles et tout le Québec en profitera» a conclu Daniel Roy devant des participants bien déterminés à poursuivre la lutte. Rappelons que la compagnie doit fermer la coulée à brame le 27 juin prochain, ce qui entrainera la mise à pied de 190 personnes pour une période indéfinie.