Enfin une première convention pour les Tim Hortons de Sept-Îles

Un résultat d’arbitrage décevant, mais une base pour les prochaines négociations

Publié : 26/07/2018

Sept-Îles, le jeudi 26 juillet 2018 –  Syndiquée depuis février 2015, la centaine de travailleuses des  quatre Tim Hortons de Sept-Îles a enfin obtenu une première convention collective. Malheureusement, l’arbitre de différend a outrageusement penché en faveur de l’employeur. Ce premier contrat, dont une partie avait toutefois été négociée avant l’arbitrage, jette néanmoins les bases pour la prochaine négociation qui aura lieu dans aussi peu que 18 mois.

Lorsque les parties n’arrivent pas à s’entendre lors d’une première convention collective après la syndicalisation, le dossier échoit dans les mains d’un arbitre de différend qui décrète une première convention. C’est donc chose faite pour la centaine de syndiquées des quatre Tim Hortons de Sept-Îles, les seules à être syndiquées au Québec. « Cette première convention est  une victoire, dans la mesure où nous avons enfin une première convention qui reconnaît l’ancienneté, qui nous protège des décisions arbitraires. Elle a toutefois un goût amer puisque l’arbitre de différend a systématiquement penché en faveur de l’employeur. Les principaux gains dans cette convention, nous les avons réalisés dans la négociation, avant l’arbitrage. On se prépare donc dès maintenant pour la prochaine négociation, en 2018 », explique la présidente de l’unité syndicale membre de la section locale 7065 des Métallos, Maryse Boudreau.

Le contrat permet tout de même de reconnaître l’ancienneté, d’octroyer des primes pour certains quarts de travail, d’ajouter un congé mobile ainsi qu’une quatrième semaine de vacances après 20 ans de service. Un montant forfaitaire a aussi été accordé aux travailleuses au moment de la signature.

« C’est clairement déséquilibré de la part de l’arbitre de différend.  Il semble s’être laissé endormir par  les avocats patronaux spécialisés dans les tactiques antisyndicales. La société mère de l’employeur a sorti les gros canons pour empêcher la syndicalisation, mais nous sommes toujours là. On a beau être face à une multinationale, les travailleuses ont à leur côté les 60 000 métallos du Québec et une bonne partie de la population de la Côte-Nord. Le syndicat est là au quotidien pour protéger les travailleuses et on se donne rendez-vous dans quelques mois pour négocier le contrat que ces travailleuses méritent, dont plusieurs cumulent une longue expérience au service des Septiliens. », affirme le représentant syndical des Métallos, Dany Maltais.