Indalex à Pointe Claire

Faillite

Publié : 08/04/2009

Montréal, 8 avril 2009. La compagnie Indalex à Pointe Claire s’est placée sous la protection de la loi sur les arrangements avec les créanciers mettant ainsi en péril plus de 225 emplois. « Nous sommes inquiets. C’est une vieille entreprise qui normalement n’aurait pas dû connaître des problèmes de liquidités. La folie spéculatrice qui s’est emparée de différents acquéreurs dont Sun Capital au cours des dernières années a fragilisé l’entreprise. Nos négociations sont bloquées », a déclaré Pierre Arseneau, permanent du Syndicat des Métallos (FTQ).Le 20 mars dernier, l’entreprise dont le siège social est à Chicago s’est mise sous la protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites aux Etats-Unis. « Nous savions, dit Pierre Arseneau, que cela n’augurait rien de bon pour nous ici au Québec. Indalex possède cinq usines au Canada. Elle a de graves problèmes de liquidités pour acheter les matières premières en particulier les billettes d'aluminium. Depuis deux mois, nous avons noté une augmentation des problèmes dans l’usine de Pointe Claire comme par exemple la fermeture d’équipes de travail parce qu’il manque des matériaux comme de la peinture, de la billette d’aluminium, etc. Nous devons sauver cette usine au Québec car non seulement ce sont plus de 225 emplois qui sont en jeu mais c’est aussi la plus rentable du groupe ». Le permanent syndical a indiqué que la convention collective de travail est échue depuis le 23 décembre 2008. « Nous avons demandé de surseoir à la négociation afin que l’entreprise règle son problème de liquidités, a-t-il expliqué. C’est donc le statu quo d’ici à ce que la situation s'améliore. Les négociations sont également difficiles pour les employés de bureau. Ils se sont syndiqués l’an passé. Ils ont dû recourir à la loi sur la négociation d’une première convention collective. L’employeur veut maintenant geler les salaires afin de ne pas verser les augmentations prévues à l’entente de deux ans. Il faut laisser passer la tempête et négocier par la suite dans un meilleur climat ». Le représentant du Syndicat des Métallos (FTQ) a conclu en exprimant une vive inquiétude pour les emplois manufacturiers au Québec. « Où est la stratégie industrielle des gouvernements Charest et Harper, dit-il, pour aider le Québec à tirer son épingle du jeu dans un marché mondial en crise et très compétitif ? ». L’usine de la compagnie Indalex à Pointe Claire fabrique des profilés d’aluminium. Elle s’est placée sous la protection de la loi sur les arrangements avec les créanciers le 3 avril dernier. (30) Pour informations : Pierre Arseneau, Syndicat des Métallos (FTQ), (450) 656-1113