Trimag à Boisbriand
Fermeture en juin
Ste-Thérèse, 3 avril 2009. La direction chez Trimag à Boisbriand, un sous-traitant de la compagnie GM, a annoncé hier soir aux 160 travailleurs réunis en assemblée spéciale à l’usine que la compagnie se plaçait sous la protection de la loi sur les arrangements avec les créanciers et qu’elle fermerait définitivement ses portes en juin 2009. « La compagnie s’est engagée à respecter la convention collective dans son intégralité. C’est ainsi que les travailleurs auront droit à une prime de séparation, à leurs vacances, à leur régime de retraite à prestations déterminées et à d’autres avantages qui ont été négociés. Nous voulons explorer toutes les avenues possibles pour relancer l’entreprise. Le Québec continue de perdre de bons emplois. Il faut réagir », a déclaré Denis Lévesque, permanent du Syndicat des Métallos (FTQ).Le vice-président de la section locale composée 2008, Bruno Cyr, a poursuivi en expliquant que la compagnie ne tient aucunement les travailleurs responsables de cette fermeture. « La direction nous a expliqué, dit-il, que GM avait des exigences de plus en plus élevées qui réduisaient la marge de manœuvre de la compagnie de Boisbriand. La compétition des pays asiatiques dans le secteur du magnésium et la fermeture de Norsk Hydro au Québec ont également entrainé une hausse du prix du magnésium. La compagnie a englouti 10 millions $ en juin 2008 et a tenté de se diversifier afin de réduire sa dépendance au secteur de l’automobile. Cela n'a pas fonctionné. Les experts ne peuvent même pas prédire ce qui va se produire au cours des trois prochaines années dans le magnésium. Par contre, Trimag ne démantèle pas l’usine. GM récupère les matrices et les logiciels. Il va rester de l’équipement dans l’usine et la bâtisse est neuve ». Le président de l’unité syndicale à l’usine, Jean-François Tremblay a indiqué que le syndicat mettra sur pied un comité de reclassement dans les plus brefs délais. « La moyenne d’âge de nos membres est de 30 ans, dit-il. La majorité possède un diplôme d'études professionnelles en fonderie. Plusieurs sont machinistes-outilleurs ou électromécaniciens. Nous avons bon espoir de pouvoir replacer notre monde. En tous les cas, nous allons tout faire pour aider nos membres. C’est triste de voir une compagnie fermer ses portes après que nous l’ayons vu grandir. Je suis ici depuis le tout début. Nous avions négocié un bon contrat de travail. Nos conditions de travail s’amélioraient. L’usine s’agrandissait. Nous produisions de la qualité ». Trimag, une fonderie de magnésium spécialisée dans la production de pièces d’automobiles pour GM, a démarré ses opérations en juin 2002. Le Fonds de solidarité est intervenu lors du démarrage de l’entreprise. En 2004, elle était achetée par Spectra Premium, une compagnie dont le siège social est à Boucherville. En 2005, le Syndicat des Métallos (FTQ) signait un contrat de travail de cinq ans. En 2008, la compagnie doublait la superficie de l’usine et investissait 10 millions $. La fermeture sera effective le 27 juin 2009. (30) Pour information : Denis Lévesque, Syndicat des Métallos (FTQ), (450) 430-9220 Bruno Cyr, Syndicat des Métallos (FTQ), section locale composée 2008, (450) 419-1076 Jean-François Tremblay, Syndicat des Métallos (FTQ). Section locale 2008, (450) 419-1076