Fructueuse solidarité entre Los Mineros et les Métallos
Le syndicat mexicain Los Mineros organise chaque année à Lazaro Cardenas une manifestation à la mémoire de deux des leurs, Mario Alberto Castillo et Hector Alvaro Gomez, tués par les forces de l’ordre lors d’une grève le 20 avril 2006. Cette grève portait sur le respect du contrat de travail et s’opposait aux tentatives des autorités d’usurper la place du leader syndical Napoléon Gomez.
C’est l’occasion pour une centaine de métallos de partout en Amérique du Nord d’échanger avec leurs collègues de la mine et de l’aciérie d’ArcelorMittal au Mexique et d’approfondir la solidarité. Les consœurs des Métallos Julie Hébert et Clairandrée Cauchy, respectivement des services de la santé et de la sécurité du travail et des communications des Métallos étaient du voyage cette année.
Elles ont pu échanger sur les réalités, notamment en matière de santé et sécurité et de vie syndicale avec les syndicalistes mexicains.
De la collaboration entre Los Mineros et les Métallos américains a notamment émergé le mécanisme de «réaction rapide » dans l’accord Canada-États-Unis-Mexique de libre-échange. Celui-ci permet de protéger le droit à la négociation collective et à la liberté d’association. Des travailleur.euse.s mexicains lésé.e.s dans leurs droits syndicaux peuvent ainsi porter plainte aux États-Unis ou au Canada. Jusqu’à ce jour, 24 cas ont été présentés.
Rappelons qu’en 2006, à la suite de cet événement et de l’effondrement d’une mine qui avait coûté la vie à 65 mineurs, le leader syndical Napoléon Gomez Urrutia avait trouvé l’asile au Canada, accueilli par les Métallos, alors que sa vie était menacée dans son pays en raison de son militantisme syndical.
Les choses ont changé depuis. Le secrétaire-général de Los Mineros est revenu par la grande porte au Mexique : il a été nommé sénateur en 2018 pour un mandat de 6 ans et siège maintenant comme député fédéral du parti progressiste Morena, qui forme le gouvernement.
¡Los mineros, unidos, jamás serán vencidos!
Les mineurs, unis, jamais ne seront vaincus!