Les lockoutés d'Alma rendent visite au conseil municipal
Le maire d'Alma pressé de prendre position
Plus de 500 travailleurs en lockout se sont rendus hier à l’hôtel de ville d’Alma pour presser le maire Marc Asselin de prendre position. Ce dernier s’est enfermé jusqu’à maintenant dans son mutisme, invoquant une « pseudo-neutralité ». Devant l’ampleur de la mobilisation, la majeure partie des lockoutés ont dû suivre les discussions au conseil municipal sur un immense écran géant situé à l’extérieur de l’hôtel de ville.
Le maire Asselin a refusé de nouveau de prendre position, soulignant que RTA, à titre de « citoyen corporatif » payait le quart de l’ensemble des taxes versées à la municipalité et que cette part pourrait augmenter si la compagnie décidait d’aller de l’avant avec le projet Alma II. Le maire estime toutefois que le gouvernement du Québec doit se mêler du dossier pour faciliter la reprise des négociations.
Il pilotera d’ailleurs une résolution en ce sens à la Conférence régionale des élus de la région. «Le pouvoir de changer les choses est à Québec et c'est là qu'il faut aller», a fait valoir le maire Asselin, qui entend demander une rencontre avec le premier ministre Jean Charest à ce sujet.
Rappelons que RTA arrive à financer en partie son conflit grace à la vente de l’énergie excédentaire due à la diminution de la production à Hydro-Québec. Le gouvernement est donc complice du conflit en permettant à RTA d’engranger des profits sur la production d’électricité.