Conflit chez Prysmian

Le ministère du travail enquête en vertu de la loi anti scabs

Publié : 20/04/2009

Brossard, 20 avril 2009. Ce matin, un enquêteur du ministère du travail s’est présenté aux bureaux de la compagnie Prysmian à St-Jean-sur-le-Richelieu. « Nous voyons d’anciens cadres se présenter à l’usine. En vertu de la loi anti scabs, il est interdit de faire appel à de la main d’œuvre extérieure. Nous avons demandé au ministère du travail de faire une vérification », a déclaré Dominic Lemieux, permanent du Syndicat des Métallos (FTQ).Rappelons que la grève a été déclenchée le 1er avril 2009. Les négociations achoppaient sur les clauses à incidence non monétaire. Aucune clause à incidence monétaire n’avait encore été abordée. « Vendredi dernier, l’employeur a rompu les négociations en exigeant que dorénavant l’aspect monétaire soit abordé. Après plus de vingt rencontres, c’était l’impasse sur les clauses à incidence non monétaire. Voici qu’il ajoute un facteur susceptible d’aggraver le conflit. Procédons par étape. Entendons-nous sur le respect et les questions d’argent se règleront beaucoup mieux par la suite », a poursuivi Sylvain Milot, président de la section locale 8428. Systèmes et câbles d’alimentation Prysmian Canada, anciennement Pirelli Câbles, est spécialisée dans la production de câbles électriques. La convention collective est échue depuis le 30 janvier 2009. L’entreprise dont le siège social est à Milan possède quatre usines en Amérique du Nord. La grève touche les travailleurs et les travailleuses de la production, membres de la section locale 8428 et ceux et celles des bureaux, membres de la section locale 7016. Les enjeux portent notamment sur le respect de l'ancienneté et des horaires. La direction veut introduire des horaires de douze heures rotatifs qui obligeraient ces Métallos à travailler une fin de semaine sur deux. (30) Pour information : Dominic Lemieux, Syndicat des Métallos (FTQ), (450) 656-1113