Malgré les progrès de la science et de l’utilisation sécuritaire du chrysotile

Le NPD laisse tomber les travailleurs québécois

Publié : 22/04/2008

Réagissant à la récente déclaration du Nouveau parti démocratique (NPD) qui est désormais favorable au bannissement du chrysotile, le Syndicat des Métallos (FTQ) a fermement dénoncé cette formation politique qui laisse tomber les métallos québécois et les populations de la région de Thetford-Mines. « Le NPD a décidé de balayer du revers de la main non seulement les emplois qui sont reliés à cette industrie au Québec mais à fermer les yeux sur les récentes recherches scientifiques et les progrès considérables réalisés pour son utilisation sécuritaire. De plus, le NPD n'a pas l’expertise voulue pour se substituer au comité de spécialistes mis sur pied par Santé Canada pour se pencher sur la question et dont nous attendons le rapport. Quelle mouche a piqué ce parti qui courtise le Québec ? », a déclaré Daniel Roy, directeur québécois du Syndicat des Métallos (FTQ).

Les présidents des sections locales 7649 et 7285, Jean Binet et Yves Poulin, ont poursuivi en expliquant que ce parti politique fait fi du travail mondial effectué par l’Institut du chrysotile et le mouvement ouvrier dont le Syndicat des Métallos (FTQ) pour faire respecter la Convention de Genève et faire avancer l’utilisation sécuritaire du chrysotile. « Il ne faut pas se faire d’illusions, disent-ils. D’autres pays vont continuer à produire et à vendre du chrysotile dans le monde. Le NPD détruit le leadership du Canada et du Québec et laisse les travailleurs à la merci des gouvernements dans les pays en voie de développement dont les normes en santé-sécurité sont très faibles sinon quasi inexistantes. Un des effets pervers de cette position, c’est qu’elle favorise la libéralisation dans le commerce de cette fibre et précarise davantage les conditions de travail des travailleurs et des travailleuses dans les pays en développement. C’est vraiment décevant de la part d’un parti qui a toujours été proche historiquement du mouvement ouvrier ».

Le Syndicat des Métallos (FTQ) est d’autant plus déçu du NPD que des responsables de ce parti ont rencontré le 15 février dernier des responsables de l’Institut du chrysotile à Montréal. Ces derniers leur ont fourni les nouvelles données scientifiques prouvant que les niveaux de dangerosité varient selon qu’il s’agit du chrysotile ou d’autres fibres d'amiante comme les amphiboles. De plus, ces études établissent que le chrysotile utilisé de façon sécuritaire ne comporte pas de risque mesurable pour la santé. Le NPD n'a pas donné suite à une deuxième rencontre qui devait avoir lieu en présence d’experts et de scientifiques.

Le directeur québécois s’est dit fort inquiet de voir ce parti se jeter à corps perdu dans le lobby de l’industrie des produits de substitution. « Nous avons une fibre, a-t-il conclu, dont la connaissance scientifique s’est singulièrement approfondie au cours des dernières années comme le montrent les récentes études du Dr Bernstein et dont l’efficacité des mesures mises au point pour son utilisation sécuritaire ont été largement démontré. Le NPD préfère foncer tête baissée avec des produits dont les études sont incomplètes ou carrément absentes. C'est la première fois qu’un parti politique prend position contre le chrysotile. Toutefois, ce n’est pas la première fois qu’un parti politique prend position contre les travailleurs au Québec. Que le NPD fasse les deux en même temps constitue tout un exploit dont il ne mesure pas encore l’impact ».


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Pour informations : Daniel Roy, Syndicat des Métallos (FTQ), (514) 850-2240
Jean Binet, Syndicat des Métallos, section locale 7649, (418) 335-6262