Les moyens de pression s’intensifient à Concordia
Les employés de métier sont sans contrat depuis trois ans
Montréal, le 12 avril 2011 – Ce midi, une soixantaine d’employés de métier de l’Université Concordia, sans contrat de travail depuis maintenant trois ans, tiendront une manifestation devant le campus du centre-ville, à l’angle des rues Maisonneuve Ouest et McKay. D’autres membres de la communauté universitaire devraient se joindre à eux. Les 23 employés de métier du campus Loyola, dont le contrat est arrivé à échéance en mai 2009, manifesteront eux aussi devant leur campus.
Mercredi et jeudi, ces mêmes travailleurs feront une marche silencieuse devant l’université, pour sensibiliser la population à leurs négociations, sans pour autant perturber les examens des étudiants. « L’Université trouve le moyen de verser plus de deux millions en primes pour les départs anticipés des deux derniers recteurs mais elle ne veut pas mettre d’argent pour payer correctement ses employés de métier. Trois ans après la fin de la convention collective, il n’y a toujours pas d’offre globale sur la table. C’est indécent! », fait valoir le vice-président de la section locale 9538, Eddy Ginocchi.Il y a de cela deux semaines, les 63 métallos du campus centre-ville ont voté à l’unanimité en faveur d’un mandat de grève, à exercer au moment jugé opportun. Les négociations achoppent principalement sur les questions salariales. La direction de l’université refuse de considérer un rattrapage salarial par rapport aux employés de métier à l’emploi des autres universités. Une séance de négociations, en présence d’un conciliateur, est prévue le 4 mai.
Le Syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, est le plus important syndicat du secteur privé au Québec. Il regroupe plus de 60 000 travailleurs et travailleuses de tous les secteurs économiques (mines, métallurgie, fabrication industrielle, hôtellerie, restauration, sécurité, camionnage, taxi…).