Négociation chez ABI à Bécancour
Les Métallos demandent l’intervention d’un médiateur
Bécancour, 19 mars 2009. La section locale 9700 du Syndicat des Métallos (FTQ) demande l’intervention d’un médiateur et une rencontre avec un haut dirigeant de la compagnie. «Nous avons demandé officiellement à l’employeur et au Ministère du travail de nommer un médiateur pour démontrer notre bonne foi et notre volonté à travailler à la recherche de solutions. Nous croyons que nous avons progressé dans les relations de travail avec l’employeur à travers un processus de médiation et nous voulons profiter de l’expertise acquise pour nous donner le plus de chances de succès possible. Nous demandons également une rencontre dans les plus brefs délais avec Bernt Reitan, président d’Alcoa Métal Primaire, afin de lui faire part de notre bonne foi et de nos préoccupations. La situation actuelle chez ABI à Bécancour nécessite ces mesures d’urgence », a déclaré Clément Masse, président de la section locale 9700 du Syndicat des Métallos (FTQ).En effet, le 4 mars dernier, l’employeur a exigé unilatéralement une réduction de 15 % des heures travaillées. Depuis ce temps, toujours sans aucune consultation avec le syndicat, il a présenté un canevas de travail à ses trois usines au Québec. « L’attitude actuelle d’Alcoa tranche singulièrement avec les efforts et le climat de coopération que nous avions réussi à établir et les objectifs de réduction des heures travaillées que nous avions atteints conjointement. C’est pourquoi, le syndicat a indiqué à l'employeur qu’il ne travaillerait pas sur la base du canevas de travail qui ne respecte pas les mandats reçus par le syndicat de ses membres concernant les horaires de travail. Par contre, conformément au vœu de l'assemblée générale, le syndicat est prêt à discuter pour trouver des solutions afin de passer à travers la crise économique toujours dans le respect du mandat que nous avons de renouveler nos conventions collectives », a poursuivi le président syndical. Rappelons que l'employeur avait affirmé qu’il respecterait les processus prévus aux conventions collectives lors des présentations vidéo dans les usines au sujet de la demande de réduction des heures travaillées. « Nous croyons que l’employeur a contrevenu aux conventions collectives qui prévoient que le seul agent négociateur est le syndicat », a conclu Clément Masse. L’aluminerie ABI, située à Bécancour, produit de l’aluminium depuis 1986. Elle emploie actuellement environ 1 000 travailleurs et travailleuses. Ces derniers se préparent à renouveler leur convention collective de travail qui vient à échéance en novembre. (30) Pour information : Clément Masse, Syndicat des Métallos (FTQ), section locale 9700, (819) 370-7392