QSL fuit la négociation
Les Métallos demandent un retour à la table
La compagnie QSL, sous-traitante bien établie au Port de Sept-Îles, a choisi de fuir la table plutôt que de négocier avec ses débardeurs. Cette décision survient après plusieurs sessions de négociations infructueuses.
L’entreprise, qui assure la manutention de la gueuse d’aluminium, du vrac pour l’Aluminerie Alouette ainsi que le transbordement de minerai pour ArcelorMittal au Port de Sept-Îles, préfère demander l’aide d’un conciliateur plutôt que de conclure directement une entente.
Environ 90 travailleurs membres de la section locale 2015 du Syndicat des Métallos attendent un nouveau contrat de travail depuis mai 2024. Les négociations achoppent principalement sur les mécanismes d’embauche et le déploiement de la main-d’œuvre.
« Ce qu’on demande, c’est simple : que les jobs du port restent à Sept-Îles pour du monde de Sept-Îles. Pas question que des sous-traitants venus d’ailleurs viennent ici casser nos conditions de travail », affirme François Haché, président de la section locale 2015. « QSL ne peut pas faire comme si personne ne regardait. Quand on charge les bateaux d’ArcelorMittal ou qu’on manutentionne l’aluminium d’Alouette, il existe une responsabilité partagée et une attente légitime que ces donneurs d’ouvrage s’assurent du traitement respectueux de ceux qui manipulent leurs matériaux. Ce qu’on veut c’est une entente équitable et qu’elle soit respectée », ajoute M. Haché.
Les Métallos invitent donc QSL à retourner à la table avec une réelle intention de parvenir à une entente juste et rapide.
« Le comité de négociation est prêt à négocier sérieusement. Il ne manque qu’un employeur sérieux devant nous », conclut François Haché.