Les Métallos réclament des améliorations considérables pour combler la pénurie d’éducatrices en CPE
Montréal, le vendredi 16 juillet 2021 – Le Syndicat des Métallos réclame des améliorations considérables suite à la présentation des offres du gouvernement qui sont absolument insuffisantes pour combler la pénurie de travailleuses et travailleurs en CPE et pour revaloriser leur profession.
« La pénurie de main-d’œuvre en CPE est alarmante. Il faut des négociations de bonne foi, fondées sur la reconnaissance qu’il faut améliorer considérablement les salaires et les conditions de travail si on veut attirer les gens dans ce secteur », a fait valoir Manon Leclerc, éducatrice en CPE à Rouyn-Noranda qui représente le Syndicat des Métallos dans les négociations avec le gouvernement. « Le gouvernement a bien beau d’offrir 2 % ou 3 % par année, mais ce n’est pas avec ça qu’il va attirer des éducatrices à étudier en technique d’éducation à l’enfance et à rester dans le réseau. »
Le Syndicat des Métallos représente le personnel du CPE Au jardin de Pierrot de Rouyn-Noranda et du CPE Touchatouille de Port-Cartier. Les conventions collectives de ces métallos, et de tous les syndiqués en CPE à l'échelle du Québec, sont échues depuis le 1er avril 2020. Les syndicats envisagent d’exercer des moyens de pression dans l’espoir de convaincre le gouvernement de négocier des ententes équitables.
« On dénonce les offres du gouvernement et on réclame des salaires et des conditions de travail pour les travailleuses et travailleurs en CPE qui confirment pleinement leur importance ainsi que le besoin urgent de recruter et retenir davantage de personnel dans ce secteur critique », a déclaré Dany Maltais, représentant syndical des Métallos de la région de la Côte-Nord.
« La pénurie de main-d'œuvre est une problématique que vit tout le Québec, mais s’est accentuée dans les régions », a affirmé Sonia Charette, représentante syndicale des Métallos à Rouyn‑Noranda et anciennement une éducatrice en CPE.
« À Rouyn-Noranda, nous avons des éducatrices cet été qui ont dû annuler des semaines de vacances parce qu’il n’y a pas personne pour les remplacer. On a deux étudiantes en technique d’éducation à l’enfance qui ont dû réfléchir à deux fois avant de travailler à temps plein tout l’été au CPE, car il aurait été plus payant pour elles de vendre du café, que de travailler comme éducatrices », a ajouté Sonia Charette.
« La technique d’éducation à l’enfance c’est la technique dans les cégeps qui est la moins bien rémunérée. Il y a une éducatrice sur trois qui songe à démissionner et il n’y a pas de relève. Alors, tant qu’on n’ajustera pas les conditions salariales, on ne sera pas capable de recruter et de retenir des éducatrices. Le gouvernement a beau de dire qu’il va développer des nouvelles places, mais qui va y travailler? »
Le Syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, est le plus important syndicat du secteur privé au Québec. Il regroupe plus de 60 000 travailleurs et travailleuses de tous les secteurs économiques.