Il est plus que temps de protéger les retraités et les travailleurs en cas de faillite
Les Métallos saluent le dépôt d’un nouveau projet de loi
Ottawa, le mardi 24 novembre 2020 – Le Syndicat des Métallos salue le dépôt d’un nouveau projet de loi pour protéger les retraites en cas de faillite d’une entreprise. Le Syndicat presse les partis, de toutes les allégeances, d’unir leurs forces pour protéger enfin le bas de laine des travailleurs et des retraités lorsqu’une entreprise fait faillite et que son régime de retraite n’est pas suffisamment garni.
Ce nouveau projet de loi déposé par la députée bloquiste de Manicouagan, Marilène Gill, reprend essentiellement celui déposé en 2017, qui est mort au feuilleton avec le déclenchement des dernières élections. « L’attente a assez duré. Il est inacceptable que les politiciens tardent à protéger les travailleurs et les retraités et continuent de tolérer que ces derniers passent après les banques et même les municipalités et les commissions scolaires pour récupérer leur dû en cas de faillite », fait valoir le directeur québécois du Syndicat des Métallos, Dominic Lemieux.
Voilà maintenant près de 5 ans que le Syndicat des Métallos mène une croisade pour que soient modifiées la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC) ainsi que celle sur les faillites et l’insolvabilité (LFI) afin de mieux protéger les travailleurs et les retraités en cas de faillite d’une entreprise, une revendication historique du mouvement syndical.
À plusieurs reprises, des travailleurs et travailleuses ainsi que des retraités métallos se sont rendus sur la colline du Parlement (Ottawa) pour rencontrer des députés ainsi que des sénateurs pour les sensibiliser. Parmi eux, on comptait notamment plusieurs retraités et anciens travailleurs de la minière Cliffs.
« Tous les élus sur la colline du Parlement ont entendu parler de cette problématique. Ne rien faire, ce serait de l’aveuglement volontaire. Les politiciens doivent à un certain moment mettre leur pied à terre. Des entreprises, souvent multinationales, ne financent pas suffisamment leurs régimes de retraite et au moment d’une faillite, parfois aux allures douteuses, les financiers récupèrent leur mise au détriment de ceux et celles qui ont des bouches à nourrir et des médicaments à payer », plaide le coordonnateur des Métallos pour la Côte-Nord, le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie, Nicolas Lapierre.
En conclusion, les Métallos rappellent que « les retraites, c’est du salaire différé, qui a fait l’objet de négociations, d’une entente, d’un contrat. L’État de droit doit protéger les retraites et les lois doivent refléter les priorités de notre société : les vraies personnes doivent passer en premier! », soulignent Dominic Lemieux et Nicolas Lapierre.
Le Syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, est le plus important syndicat du secteur privé au Québec. Il regroupe plus de 60 000 travailleurs et travailleuses de tous les secteurs économiques.