Fermeture de la compagnie Armstrong à Montréal
Mise sur pied d’un comité de reclassement
Montréal, 6 février 2009. Les 150 Métallos chez Armstrong à Montréal ont appris lundi que l'employeur fermait pour une période indéterminée à compter du 1er mai. Aujourd’hui, le Syndicat des Métallos (FTQ) rencontre le groupe Urgence-emploi du Conseil régional du Montréal Métropolitain (FTQ) afin de mettre rapidement sur pied un comité de reclassement. « Nos membres sont inquiets. La moyenne d’ancienneté est de 25 ans dans cette usine. Ils savent qu’il va être plus difficile pour eux de se replacer sur le marché du travail. C’est pourquoi, nous nous mettons à l’ouvrage dès maintenant bien que l’entreprise ferme ses portes en mai », a déclaré Mario Denis, permanent du Syndicat des Métallos (FTQ).Les dirigeants chez Armstrong ont indiqué qu’ils maintiendront l’entretien de l’usine afin d'être prêts à la repartir advenant une reprise du marché. De quatre à cinq travailleurs syndiqués y demeureront à l’emploi. « Les porte-parole de la compagnie ne parlent pas de fermeture définitive pour l’instant. Ils ont laissé entrevoir une possibilité de reprise des opérations en 2010 et même au courant de 2009 si le marché se rétablit », a poursuivi le permanent syndical. L’usine de Montréal est rentable, L’usine est bien située géographiquement. Les travailleurs possèdent une grande expertise. La compagnie possède trois usines aux États-Unis et celle de Montréal. Une usine en Californie fait les mêmes produits qu’ici. « Nous savons que nous sommes plus productifs. Lancaster qui possède Armstrong a décidé de sacrifier l’usine de Montréal. C’est clair que la compagnie veut privilégier l’emploi aux États-Unis plutôt qu'au Québec », a expliqué Mario Denis. L’usine de Montréal produit des tuiles commerciales et résidentielles depuis plus de 40 ans au Québec. Le salaire horaire moyen est de 19 $. En vertu de la convention collective, les travailleurs gardent un lien d'emploi durant 30 mois avec l’entreprise. « Nous croyons qu’il est toujours possible que cette usine rouvre ses portes car nous avons l’expertise, la productivité et la flexibilité pour le faire. Il faut attendre la reprise économique. Entretemps, nous travaillerons sans relâche pour aider nos membres à traverser cette période difficile pour eux et leur famille », a conclu le permanent syndical. (30) Pour informations : Mario Denis, Syndicat des Métallos (FTQ), (514) 599-2012