« On doit se battre ensemble!», lance la présidente de l’AFL-CIO, Liz Shuller

C’est un fort message d’unité qu’a lancé aujourd’hui au Congrès des Métallos à Las Vegas la présidente de l’AFL-CIO, Liz Shuller, qui préside la grande centrale syndicale américaine qui réunit la plupart des syndicats américains.

Elle a dénoncé les attaques tarifaires contre des alliés comme le Canada. «Les tarifs peuvent être utiles lorsqu’ils sont utilisés stratégiquement. Mais il faut cibler les tricheurs, pas nos alliés de confiance », a-t-elle déclaré.

« On doit rester unis, on doit garder cette famille syndicale unie, ensemble. On doit se battre ensemble », a lancé Liz Shuller.  Le pendant américain de la FTQ au Québec a souligné que pour les Métallos, la « solidarité, c’est plus qu’un mot sur une pancarte. C’est comprendre que lorsqu’on s’attaque à un de nous, on s’attaque à tous. […] Quand les choses deviennent difficiles, tous les travailleur.euse.s savent que les métallos du Nord et tous les métallos sont là pour les soutenir ».

Alors que le gouvernement américain a enlevé les droits syndicaux à plus d’un million de travailleurs fédéraux, la présidente de l’AFL-CIO a souligné la réponse rapide des Métallos qui ont été les premiers à appuyer leurs confrères et consœurs du secteur public. L’AFL-CIO conteste d’ailleurs devant les tribunaux ce retrait des droits syndicaux fondamentaux à une majeure partie des employé.e.s du gouvernement fédéral. « C’est illégal et nous allons gagner! », a-t-elle scandé.

Le moment d’une génération

« C’est LE moment d’une génération. Un moment où ça passe ou ça casse », a lancé la leader syndicale.

Dans un discours enflammé, elle a dénoncé les coupures effectuées par le « Departement of governement efficiency », qui coupe à la tronçonneuse dans les emplois du secteur public fédéral et le soutien aux moins nantis pour financer des baisses d'impôts pour les plus riches, comme Elon Musk et Jeff Bezos, qui gagnent déjà 268 fois le salaire moyen des travailleurs américains.

«Si Musk peut créer son propre département, nous aussi, nous l’appellerons le département des gens qui travaillent pour gagner leur vie », a-t-elle ironisé.

Elle a souligné que plus que jamais les syndicats ont la faveur de la population, un appui qui atteint même 9 travailleurs sur 10 aux États-Unis chez les moins de 30 ans. « Ils voient ce qu’on fait. On s’assure de créer de bonnes jobs bien payées pour faire vivre nos familles. »

« Chaque fois qu’on nous a attaqués, dans l’histoire, nous nous sommes relevés encore plus forts », a-t-elle conclu.