Conciliation de la dernière chance dans les négociations des agents de sécurité
Possibilité d’une grève générale illimitée
Montréal, 10 mars 2008. Suite au rejet historique des dernières offres patronales le 12 février dernier par les 14 000 agents de sécurité, une rencontre de la dernière chance s’est tenue en présence d’un conciliateur le 29 février. En vain. « L’Association provinciale des agences de sécurité (APAS) a manqué une belle occasion de montrer sa compréhension des besoins des agents et agentes de sécurité. Nous le répétons. Depuis le 11 septembre 2001, le travail d’un agent et d’une agente de sécurité a beaucoup changé : nouvelles méthodes de travail, nouvelles technologies, nouveaux programmes de formation, nouvelles responsabilité. L’APAS doit faire un effort supplémentaire », a déclaré Robert Bernier, coordonnateur du Syndicat des Métallos (FTQ) dans la région de Montréal et porte-parole du comité de négociation syndical.
Le Syndicat des Métallos (FTQ) et la section locale composée 8922 entament aujourd’hui une série de vingt-huit assemblées dans toutes les régions du Québec. « Nos membres ont pris un vote historique en rejetant les dernières offres. Nous les invitons à participer en grand nombre à ces assemblées générales des membres. Ils devront choisir entre une nouvelle proposition de la part des employeurs ou le déclenchement des moyens de pression. C’est maintenant le temps de l’action ou de l’acceptation », a poursuivi Michel Courcy, permanent syndical.
Rappelons que les enjeux de cette négociation touchent non seulement les salaires mais aussi les primes de soir, de nuit et de fin de semaine et une augmentation ou un élargissement de l'application des autres primes existantes. « Dans la dernière offre, il n’y a rien pour les primes. Les agents et agentes de sécurité demandent par exemple que la prime aux agents et agentes affectés à l'aile psychiatrique d’un hôpital s’applique aussi aux autres agents et agentes de sécurité dans l’hôpital. Avec la désinstitutionalisation, nos membres se retrouvent à l’urgence d'un hôpital à faire des interventions qui relèveraient normalement de l’aile psychiatrique. La réalité a changé. Pourquoi les employeurs refusent-ils de la reconnaître ? Nous œuvrons pourtant dans une industrie en plein expansion », a conclu Michel Courcy.
Le salaire horaire moyen est de 13,64 $.
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Pour informations
- Robert Bernier, Syndicat des Métallos (FTQ), (514) 599-2001
- Michel Courcy, Syndicat des Métallos (FTQ), (514) 599-2016