Les travailleurs de Mine Raglan se dotent d’un mandat de grève à 99,6 %

Publié : 04/05/2017

Site minier de Raglan au Nunavik, le jeudi 4 mai 2017 – C’est presque à l’unanimité, dans une proportion de 99,6 % que les travailleurs de Mine Raglan au Nunavik, propriété de Glencore, se sont dotés d’un mandat de grève à exercer au moment jugé opportun. Sitôt le vote pris, le conciliateur au dossier a pris contact avec les parties pour les convoquer sous peu.

« Dès le début des négociations, le mandat qui nous avait été donné était clair : les membres ne voulaient pas de recul dans les conditions de travail. C’est pourquoi peu après le début des négociations, devant les demandes patronales de concession, les membres ont été consultés. Le résultat est clair aujourd’hui. Cela a pris un mois pour rejoindre un maximum de membres, et le résultat est limpide : pas de recul, sinon la compagnie aura une grève sur les bras », a expliqué le représentant syndical des Métallos, Benoît Locas.

Notons par ailleurs que le mandat de grève peut être exercé à tout moment, puisque la convention est arrivée à échéance le 30 avril dernier. La compagnie avait tenté de contester devant les tribunaux l’avis légal de négociation envoyé 90 jours avant l’échéance de la convention, sous prétexte qu’il avait été envoyé par courriel et non par la poste, par envoi recommandé ou par télécopieur. Cette tentative d’entraver par des moyens détournés le droit de grève a fait chou blanc devant le tribunal, qui a reconnu mardi dernier que l’avis était légal, citant à preuve le fait que les négociations avaient bel et bien commencé. Lorsqu’un avis de négociation est envoyé 90 jours avant l’échéance de la convention, le syndicat obtient le droit de grève et l’employeur obtient le droit de lockout à l’échéance de la convention.