Bilan des rencontres des syndicalistes métallos avec des élus américains

Tous souhaitent une entente négociée avant les pourparlers de l’ALENA

Publié : 15/06/2017

Washington, le jeudi 15 juin 2017 – Au terme de deux journées intensives de rencontres avec une douzaine de membres bien placés de la Chambre des représentants et certains sénateurs américains, la délégation de syndicalistes métallos du Canada trace un bilan positif de l’opération.

« Nous avons eu des rencontres très constructives. Si les voies de passage communes ne sont pas encore claires, tous s’entendent pour souhaiter la conclusion d’une entente négociée avant que s’amorcent les pourparlers plus larges sur une redéfinition de l’ALENA. Comme syndicalistes, nous savons que la volonté est le prérequis nécessaire à toute négociation », constate le responsable de la délégation, Bob Matters, président du Conseil du bois des Métallos

Les syndicalistes ont expliqué aux élus les particularités des régimes forestiers en vigueur au Canada, notamment quant aux grandes distances à parcourir, aux conditions d’exploitation plus difficiles au nord et aux récents aménagements apportés aux régimes forestiers. « Les intérêts en jeu des deux côtés de la frontière sont trop grands pour que cette impasse inéquitable perdure. On a d’ailleurs senti chez certains élus qu’ils étaient aussi inquiets des conséquences de la crise sur l’économie américaine. On a confiance qu’une entente est possible. Cela s’est déjà fait par le passé », note le coordonnateur des Métallos pour la grande région de Québec (qui englobe le Saguenay‒Lac‑Saint-Jean, Chibougamau-Chapais et la Mauricie), Réal Valiquette.

C’était la première fois qu’une dizaine de syndicalistes provenant des sections locales de l’industrie forestière du Québec, de l’Ontario et de la Colombie-Britannique se rendait à Washington pour faire valoir le point de vue des travailleurs affectés au nord de la frontière. « Nous avons senti une grande écoute de la part des élus américains. Ils ont déjà entendu des diplomates, des élus canadiens, des patrons. Mais entendre directement les travailleurs affectés, des gens qui risquent de perdre leur travail, de connaître de longues périodes de chômage, de se demander comment ils pourront faire vivre leur famille et aider leurs confrères, c’est du concret. Ça porte à réflexion », explique le président de la SL 1-2010 en Ontario (D6), Guy Bourgouin.

Les participants à la mission ont souligné qu’on commençait déjà à voir les premiers effets des droits compensatoires annoncés en avril. « Le Québec a été frappé de plein fouet et on commence déjà à voir des mises à pied. D’autres mises à pied pourraient affecter encore plus nos communautés, dont l’économie est beaucoup axée sur la forêt », explique le président de la section locale 8644 des Métallos, Pierre Lablond.Les participants à la mission ont souligné qu’on commençait déjà à voir les premiers effets des droits compensatoires annoncés en avril. « Le Québec a été frappé de plein fouet et on commence déjà à voir des mises à pied. D’autres mises à pied pourraient affecter encore plus nos communautés, dont l’économie est beaucoup axée sur la forêt », explique le président de la section locale 8644 des Métallos, Pierre Leblond.