Trou noir de l’assurance-emploi
Du respect pour les travailleurs saisonniers!
Baie-Comeau, le mardi 21 février 2017 — Le Syndicat des Métallos était aux côtés du Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC) en conférence de presse à Baie-Comeau pour dénoncer le trou noir de l’assurance-emploi qui fait plonger plus de 16 000 travailleurs dans une situation d’extrême précarité. Présidente de l’unité représentant les travailleurs et travailleuses de Crustacés Baie-Trinité (section locale 7065 des Métallos), Guylaine Marceau, a d’ailleurs témoigné de la situation vécue cette année par ses membres, sans emploi depuis la fin juillet 2016 et sans revenu depuis janvier dernier.
« Les travailleurs de Baie-Trinité ne peuvent pas vivre d’amour et d’eau fraîche pendant tout l’hiver, jusqu’à la reprise du travail en avril. Au moins, ceux qui viennent de la Gaspésie et retournent dans leur région auront droit de 32 à 36 semaines de prestations et ne vivront donc pas ce trou noir. Mais nous qui vivons sur la Côte-Nord, qui travaillons dans la même usine, on doit souvent se tourner vers l’aide sociale pour survivre. Ça n’a aucun sens! », dénonce Guylaine Marceau.
Le Syndicat des Métallos joint sa voix aux comités de chômeurs en demandant une refonte en profondeur du régime d’assurance-emploi pour mieux tenir compte des réalités du travail saisonnier. « Si on croit dans l’avenir des régions, il faut régler ce problème rapidement. C’est une question d’occupation du territoire. Il faut reconnaître une fois pour toutes que les emplois dans des endroits comme Baie-Trinité sont nécessairement saisonniers. Il faut donner les moyens aux gens de rester dans leur coin de pays, de faire tourner l’économie et de vivre dignement », explique le coordonnateur des Métallos pour la Côte-Nord, la Gaspésie, le Bas-Saint-Laurent et les Îles‑de‑la‑Madeleine, Nicolas Lapierre.
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