Une vie d'engagement après le travail, le retraité de l'acier Marien Landry construit des écoles au Guatémala

Publié : 07/07/2017

Retraité de la section locale 6951 chez ArcelorMittal à Contrecoeur, Marien Landry, a été mis en nomination pour le District 5 au Prix Jefferson pour l’engagement communautaire. Depuis six ans maintenant, Marien construit des écoles au Guatemala et soutient des enfants handicapés.

Depuis sa retraite d’ArcelorMittal en 2008, Marien Landry n’arrête pas une minute. Il part chaque année au Guatemala construire des écoles dans des villages et faire du bénévolat auprès d’une organisation qui vient en aide aux enfants handicapés. Sitôt revenu en avril, il amorce de nouveau la collecte de fonds pour ses projets de l’année suivante, notamment en organisant des randonnées cyclistes et en donnant des conférences.
Marien a toujours su qu’il voulait faire du travail humanitaire à sa retraite. Il ne savait juste pas où ni comment. En 2008 et 2009, il part faire du « tourisme humanitaire ». Mais l’expérience n’est pas concluante. « Je suis un travailleur humanitaire, pas un touriste humanitaire. »
Lors d’un de ces voyages au Guatemala, un déclic se produit devant une école délabrée dans un village. « J’étais certain que c’était un poulailler. J’ai sursauté quand on m’a expliqué que c’était l’école », raconte le jeune retraité aujourd’hui âgé de 61 ans. Il revient l’année suivant avec 12 500 $ qu’il a amassés pour construire notamment une école digne de ce nom « avec trois classes, une direction et des toilettes ». Il se lance un peu à l’aveugle « dans la brousse, sans même parler espagnol ».
Depuis ce temps, les demandes fusent. « J’ai maintenant 150 projets sur ma liste, de construction et de rénovation.» Il a aussi gagné en expérience : il parle couramment l’espagnol, il connaît mieux les prix des matériaux, il a tissé une toile de fournisseurs et d’artisans sur place et il a appris à effectuer plusieurs travaux lui-même. Il a même appris à naviguer au travers d’un système politique corrompu, réussissant à ce que les députés défraient tous les travaux de toiture et de revêtement extérieur des écoles (environ le sixième du budget de construction).
« Des jours, j’ai envie de tout lâcher. C’est pas tout le temps facile, il y a beaucoup de corruption. Mais ce qui me tient au Guatemala, ce sont des enfants et en particulier une petite fille handicapée. Je veux y retourner encore et encore, tant que j’ai la santé. Je ne veux pas les laisser tomber », explique Marien Landry, qui s’implique aussi beaucoup auprès d’une association pour les enfants handicapés du nom de Lufe Cadif.
Chaque année, il y retourne, avec le fruit de sa collecte de fonds et un conteneur rempli d’articles utiles pour les jeunes. « Je travaille pas mal plus que lorsque j’étais à l’usine, mais c’est valorisant. Mon compte en banque baisse, mais ma richesse augmente. »
Il rêve maintenant de construire une nouvelle école avec un financement métallo et des bénévoles qui viendraient l’aider pendant deux semaines. L’appel est lancé, s’il y en a qui veulent saisir la balle au bond… Le Fonds humanitaire a déjà soutenu par le passé des projets de Marien Landry au Guatemala.
Pour donner à ses projets, un chèque peut être libellé à l’attention de Casira, avec la mention « Projet Marien Landry »
Marien Landry
395, Duvernay,
Verchères, J0L 2R0
(avec reçu d’impôts)
Plus d’information sur son site Internet marienlandry2015.blogspot.ca