Critères de l’assurance-emploi pour le travail saisonnier: le gouvernement fédéral doit étendre sa réflexion au tourisme, à l’hôtellerie et à la restauration

Publié : 14/05/2020

Montréal, le jeudi 14 mai 2020 Le premier ministre a annoncé aujourd’hui l’intention de son gouvernement de revoir les critères d’accès à l’assurance-emploi pour les pêcheurs dont la saison pourrait être affectée par la COVID-19. Le Syndicat des Métallos, qui représente 4000 travailleuses et travailleurs dans l’industrie du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration, demande d’étendre la réflexion pour mieux protéger les travailleurs de cette industrie lourdement affectée par la COVID-19.

Pour l’heure, 90 % des 4000 membres de la section locale 9400 des Métallos sont en mise à pied. L’industrie est pratiquement arrêtée depuis le début de la crise. « C’est une crise qui pourrait affecter pendant un certain temps le tourisme, l’hôtellerie et la restauration. Beaucoup de nos membres accumulent habituellement les heures nécessaires pendant la saison estivale, ce qui leur permet de recevoir de l’assurance-emploi lorsque surviennent des mises à pied temporaires en période plus creuse. Cela sera probablement difficile pour plusieurs de ces travailleuses et travailleurs cet été », explique le président de la section locale 9400 du Syndicat des Métallos, Guy Gendron.

Le Syndicat des Métallos demande donc au gouvernement fédéral de se pencher sur l’enjeu de l’accessibilité à l’assurance-emploi pour un évantail plus large de secteurs d’activité, et non seulement pour celui de la pêche. « Pour le moment, beaucoup de nos membres bénéficient de la Prestation canadienne d’urgence, qui doit prendre fin en octobre prochain. Dans un premier temps, nous demandons que le programme soit prolongé. Nous demandons aussi de revoir les critères d’admissibilité pour les travailleurs qui n’auraient pas pu, exceptionnellement cette année, se qualifier pour l’assurance-emploi en raison de la crise. C’est notamment le cas de tous ceux qui occupent des emplois à temps partiel ou occasionnel. Le travail saisonnier, c’est aussi une réalité de l’industrie du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration », ajoute Guy Gendron.