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Le Bloc québécois: un parti progressiste qui défend les intérêts des travailleurs du Québec

Publié : 28/04/2011

Confrères, consœurs, métallos,

Lundi prochain le 2 mai, nous sommes appelés à exercer notre devoir de citoyens, en allant voter. Au jour le jour, nous déployons des efforts pour améliorer les conditions de vie et de travail des gens. Or, les décisions politiques ont autant d’influence sur nos vies et sur la société. Travailleurs, nous sommes aussi des citoyens, des pères, des mères; nous avons des aspirations, des besoins, des espoirs…

Après mûre réflexion, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), dont le Syndicat des Métallos fait partie et dont je suis le vice-président, a choisi d’accorder son appui au Bloc québécois, un parti progressiste, proche des préoccupations des Québécois, du mouvement syndical et des travailleurs en général.

Au cours des derniers jours, certains sont tentés par le NPD. Je comprends un certain élan vers un parti aux positions également progressistes. Mais je suis plutôt sceptique devant cette vague orange, inspirée par une tête sympathique. Je me méfie de la saveur du jour.
Si nous avons choisi à la FTQ de donner un appui clair au Bloc québécois, c’est parce que c’est lui qui défend le mieux les intérêts des travailleurs du Québec. Son programme est pratiquement une copie conforme des revendications du mouvement syndical au fédéral. Si nous choisissons le Bloc, c’est aussi parce qu’il s’inscrit dans la lignée de nos espoirs pour la société québécoise, de notre souhait de voir un jour naître un pays.

Je vous invite à lire et à faire circuler à vos amis, votre famille et vos collègues de travail le document de la FTQ qui a précédé l’appui au Bloc québécois. On y détaille très bien ce qui a motivé l’appui au Bloc et ce qu’il fait pour aider concrètement les travailleurs du Québec. On peut le consulter en cliquant ici.

Au le Canada anglais, nos confrères métallos sont nombreux à appuyer le NPD. Si j’y vivais, je ferais probablement de même. Ce n’est pas contradictoire avec le choix que nous préconisons au Québec. Le Bloc québécois et le NPD peuvent travailler de pair contre le gouvernement Harper et ses politiques de droite. Ces deux partis ont d’ailleurs souvent fait alliance au Parlement pour faire avancer des enjeux progressistes, comme la loi anti-scab ou encore l’amélioration du régime d’assurance-emploi.

Pour afficher ce message en version pdf pour impression.NPD: un parti centralisateur Malgré ses positions progressistes, il ne faut pas oublier que le NPD est d’abord et avant tout un parti fédéraliste. Ce qui veut dire qu’il défendra les intérêts d’Ottawa et non ceux du Québec en premier. Plusieurs des axes de son programme empiètent directement dans les champs de compétences du Québec, par exemple, en matière de santé, de création de places en garderie, d’éducation, d’immigration… Par le passé, le NPD s’est plusieurs fois rangé du côté des centralisateurs fédéralistes contre les aspirations des Québécois. Il a d’ailleurs appuyé clairement la loi sur la clarté référendaire de Stéphane Dion, refusant de reconnaître d’emblée un vote majoritaire des Québécois pour le OUI à la souveraineté. Le Bloc défend d’abord les intérêts des Québécois, qui doivent trop souvent se battre pour l’autonomie dans la fédération canadienne. Les bloquistes peuvent tenir tête à tous ceux qui voudraient nous faire entrer dans le moule canadien. Au fil des ans, le Bloc s’est fait le porte-parole des travailleurs à Ottawa. Le parti compte dans ses rangs plusieurs syndicalistes, des gens progressistes, très accessibles et sensibles aux revendications des travailleurs. Les saveurs du jour, on a vu ce que ça donnait en 2007 quand le Québec s’est réveillé avec un mal de tête et une opposition officielle dirigée par l’ADQ. Le NPD est bien sympathique, mais s’il évince le Bloc au Québec, il affaiblit le Québec et risque de permettre à des candidats conservateurs de se faufiler. Le Bloc répond à la fois à notre souhait de voir des points de vue progressistes mis de l’avant et à celui de voir les intérêts du Québec défendus à Ottawa. Je vous invite bien sûr à appuyer ses candidats lundi et à discuter avec vos collègues, votre famille, vos amis. Solidairement, Daniel Roy Directeur québécois Syndicat des Métallos